mercredi 7 avril 2010

Article paru dans Sud-ouest le 7 Avril


Très intéressant article qui compare les atouts de deux grands villes. Et qui ont les mêmes problèmes que nous à Brest: Le PLU de Lyon a été partiellement annulé dans le secteur de Décines où est prévu le Grand stade de l'OL financé par le club. Bordeaux a aussi un projet de grand stade mais qui ne semble pas avancé plus vite que celui de Brest.



S'il n'y a que le foot ou l'annulation du PLU qui vous intéresse, allez directement  à la fin de l'article.






7 avril 2010 | Par JULIEN DUBY0commentaire(s)

Bordeaux-Lyon : le match des villes

Les Girondins accueillent ce soir les Lyonnais pour le quart de finale retour de la Ligue des champions. Tour d'horizon de ce qui rapproche les deux villes


La place de la Bourse à Bordeaux|| (Photo Laurentr Theillet)  Place Bellecour à Lyon. Les deux capitales régionales bénéficient d'une belle architecture et d'un patrimoine classé au patrimoine mondial de l'Unesco.  photo jean-michel selva  || JEAN MICHEL SELVA
La place de la Bourse à Bordeaux
( (PHOTO LAURENTR THEILLET))

La place de la Bourse à Bordeaux|| (Photo Laurentr Theillet)
  Place Bellecour à Lyon. Les deux capitales régionales bénéficient d'une belle architecture et d'un patrimoine classé au patrimoine mondial de l'Unesco.  photo jean-michel selva  || JEAN MICHEL SELVA
La puissance économique de Lyon face à la réputation planétaire des vins de Bordeaux. Au-delà des clichés, comparer ces deux villes françaises majeures semble délicat. Elles n'évoluent pas tout à fait dans la même catégorie. Lyon est plus riche, plus peuplée et beaucoup plus dynamique dans les domaines de l'économie, de l'industrie et des transports. Faut-il vraiment les opposer alors que ce soir, le football s'en chargera très bien ? Réputées froides et bourgeoises, les deux cités, rivales sur les terrains de foot, ne méritent certainement plus cette description. Zoom sur trois domaines qui les rapprochent.
1 Le tourisme
« City break » à Lyon
La capitale des Gaules est une destination européenne en vogue et c'est plutôt récent. « Les choses sont en train de changer » résume-t-on à l'Office de tourisme, place Bellecour. Fort d'un patrimoine historique classé à l'Unesco, d'une basilique de Fourvière avec vue magistrale sur la vallée du Rhône et le Mont-Blanc, la ville lumière offre toute la panoplie d'une cité à visiter en week-end prolongé. « On se classe dans la catégorie des ''city breaks" (courts séjours), résume Marine Guy pour l'Office de tourisme. La tendance est très palpable avec la multiplication des lignes aériennes à bas coût (20 connexions Easyjet via l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry). Avec le patrimoine lié à la soie, mais aussi les expos et le shopping, on possède tous les atouts. La tendance s'est clairement accélérée avec la rénovation des berges du Rhône à partir de 2007. Lyon a mis ses richesses naturelles en valeur et ça marche. »
Le nouveau souffle Unesco
Bordeaux a toujours séduit grâce au vin et à l'Océan. Mais depuis 2007, le classement de la ville au patrimoine mondial de l'Unesco a changé la donne. Bordeaux attire davantage (3 millions de visiteurs estimés en 2009) et l'on vient de plus loin pour la voir. Anglais et Espagnols restent les plus nombreux, mais les Chinois s'intéressent de plus en plus à une ville qui offre une façade rénovée et lumineuse sur les quais, avec le miroir d'eau en vitrine.
Comme à Lyon, la tendance est aux séjours courts et citadins, même si une visite du vignoble est quasiment toujours au programme, notamment dans le forfait « clé en main » proposé par l'Office de tourisme.
2 Le grand projet
La révolution Confluence
C'est un des chantiers urbains européens majeurs. Lyon veut reconquérir l'une des zones les plus séduisantes de son territoire, au sud de la presqu'île, là où Saône et Rhône viennent se mêler. Jusqu'ici, la Confluence était un quartier oublié. Populaire, industriel, malmené et consacré aux transports. Au-delà de la gare Perrache, quelques HLM figuraient l'ultime péage avant d'entrer dans la zone du marché. Un espace de plus de 150 hectares au potentiel immense, au cœur de la ville.
Objectif de la nouvelle Confluence ? Doubler la superficie de l'hypercentre, offrir de nouveaux logements (dont 23 % de logements sociaux), de nouveaux bureaux, un nouvel espace de vie, où la place redonnée à l'environnement serait centrale.
Euratlantique sur les rails
Bordeaux à 2 heures de Paris en 2016, un trafic ferroviaire qui pourrait passer de 8 à 20 millions de voyageurs par an. Déclaré opération d'intérêt national en novembre 2009, le projet Bordeaux-Euratlantique est lancé et s'apprête à bouleverser toute la zone sud de Bordeaux, du quartier de la gare à Bègles mais aussi de l'autre côté de la Garonne, à Floirac, où les premières résidences ont déjà été livrées tandis que le permis de construire de l'Arena a été déposé.
Car, outre son volet ferroviaire ambitieux, Euratlantique s'apprête à modifier en profondeur le visage de Bordeaux. Quartier d'affaires, zone commerciale et culturelle, plus de 2 000 logements supplémentaires dans le seul quartier de la gare et un jardin public à l'horizon 2013 : le projet s'étend sur un millier d'hectares.
3 Les stades
Forte opposition à OL Land
Jean-Michel Aulas, le président lyonnais, a fait d'OL Land l'un des projets phares de sa gouvernance. Son club se sent à l'étroit dans son stade de Gerland (42 000 places), et pas seulement pour y loger ses spectateurs.
Via le projet gigantesque d'un stade de 60 000 places, agrémenté d'un parc d'attractions, d'hôtels, de commerces et de bureaux, Aulas entend augmenter considérablement les revenus d'OL Groupe, société cotée en Bourse et, bien sûr, aider le club à grandir encore. Mais les oppositions sont fortes. En décembre 2009, la cour administrative d'appel a annulé la révision du PLU (plan local d'urbanisme) sur le site de Décines, emplacement prévu pour le nouveau stade. Un contretemps important qui pourrait menacer le calendrier envisagé (décembre 2013) par Jean-Michel Aulas, voire le financement des 400 millions d'euros prévu par le club.
En outre, des oppositions politiques sont apparues, via l'UMP locale, qui reproche à ce nouveau stade d'être financé par l'argent du contribuable. Outre le prix de l'édifice, près de 190 millions d'euros d'infrastructures (routes, voies de tram, etc.) devraient être financés par les collectivités.
Bordeaux pas à pas
Le suspense est toujours entier autour du projet de grand stade à Bordeaux. La vétusté du stade Chaban-Delmas, qui ne répond plus aux normes de l'UEFA, rend indispensable une solution rapide.
Les Girondins sont favorables à la construction d'un nouveau stade (d'une capacité de 43 000 places à Bordeaux-Lac) et prêts à le financer à hauteur de 100 millions d'euros (lire aussi en page 35) pour un coût total estimé à 165 millions d'euros. Mais des incertitudes planent toujours au sujet de ce financement et des négociations sont en cours entre la mairie et le club.
Les divergences politiques autour du projet n'accélèrent pas les opérations. En attendant un déblocage, le document technique qui servira aux appels à candidatures auprès des constructeurs est en préparation.








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