mercredi 8 décembre 2010

Saint-Mandrier : le Plan local d'urbanisme pourrait être annulé


Publié le lundi 06 décembre 2010 à 07H04
Agrandir Rétrécir Imprimer Recommander Partager
Saint-Mandrier : le Plan local d'urbanisme pourrait être annulé_1Pour le maire les « 50 hectares ouverts à l'urbanisation », dénoncés par les associations concernent le terrain du Centre d'instruction naval.LAURENT MARTINAT
Le Plan local d'urbanisme (PLU) peut-il être annulé ?

Le risque est réel, puisque des recours formulés en 2007 contre le document d'urbanisme ont été entendus par le tribunal administratif de Nice, jeudi 2 décembre. Plusieurs propriétaires contestent en effet le zonage de leur bien. Surtout, deux associations ont déposé un recours commun : l'Association de protection de l'environnement (APE) et l'Union départementale pour la sauvegarde de la vie, de la nature et de l'environnement (UDVN 83).
Elles dénoncent « une insuffisance des évaluations environnementales sur une commune littorale ». Selon Pascale Barres, présidente de l'APE, le plan local d'urbanisme favorise une « urbanisation démesurée avec plus de 50 hectares ouverts à l'urbanisation ». En outre, les deux associations estiment que « la loi littorale est bafouée ».
Si la décision du tribunal ne sera connue que dans trois semaines voire un mois, le rapporteur public (magistrat indépendant) a demandé, lors de cette audience, l'annulation totale et partielle (sur certaines zones particulières) du plan local d'urbanisme.
Retour au Plan d'occupation des sols ?
Pour Pascale Barres, cela représente « un réel espoir pour les associations de protection de l'environnement qui demandent à ce que la loi littoral soit respectée sur la presqu'île de Saint-Mandrier et à ce que les espaces naturels remarquables y soient repérés et enfin protégés. Il en va de la survie de nos paysages, de nos écosystèmes et donc de l'économie de la commune et de la qualité de vie de tous nos concitoyens ».
De son côté, le maire de Saint-Mandrier, Gilles Vincent (UMP), attend la décision de justice. Mais il prévient : « Le rapporteur public semble considérer que toute la presqu'île de Saint-Mandrier est un site remarquable. Très bien, mais dans ce cas, il faudra prendre des dispositions très particulières, comme ne plus construire de logements sociaux ». Ce qui remettrait en cause selon lui le programme de cent HLM prévus sur le site de l'ex-base aéronavale.
En outre, l'annulation du PLU ramènerait la réglementation à l'ancien Plan d'occupation des sols datant de 1992, « beaucoup plus permissif » en terme d'urbanisation, selon Gilles Vincent.
Quant aux « 50 hectares ouverts à l'urbanisation », dénoncés par les associations, le maire répond qu'il s'agit du terrain du CIN (Centre d'instruction naval) sur lequel un bâtiment de sept étages existe déjà. « Nous avons simplement changé le zonage de NDx (naturelle Défense) en Um (urbanisé militaire). Les associations se servent de cela pour dire qu'on a ouvert à l'urbanisation. C'est faux, le bâtiment était déjà là », conclut-il.
Le maire laisse déjà entendre qu'en cas de décision qui ne lui serait pas favorable, il ferait appel.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire